Pour la première fois dans l’histoire de l’espéranto, un congrès international des jeunes a eu lieu en Afrique, au Togo. Au final, nous étions 110 participants de 27 pays dont 52 africains et 97 jeunes de moins de 35 ans. Ce fut la plus grande rencontre internationale d’espéranto organisée en Afrique.
Pour la première fois dans l’histoire de l’espéranto, un congrès international des jeunes a eu lieu en Afrique, plus précisémentà Aneho au Togo,à la frontière avec le Bénin.
Pour réussir à faire venir de nombreux jeunes africains, l’équipe de TEJO (association mondiale des jeunes espérantistes) a monté un projet soutenu par l’Europe pour favoriser la collaboration des jeunes européens et africains.
Grace à cela, des espérantistes du Togo, Bénin, Burundi, Congo, Pologne, Slovaquie, Italie et Pays-Bas ont été entièrement pris en charge. D’autres jeunes, d’autres pays africains, ont été soutenus par la générosité des espérantistes de la communauté internationale. Au final, nous étions 110 participants de 27 pays dont 52 africains et 97 jeunes de moins de 35 ans.
Ce fut la plus grande rencontre internationale d’espéranto organisée en Afrique. Pour préparer ce congrès, une équipe locale d’espérantistes togolais a collaboré avec l’équipe experte de TEJO. Nous avons été accueillis dans un collège catholique, les salles étaient nombreuses, la chapelle convenait parfaitement pour les concerts et les cours de danse. Par contre, l’électricité faisait dramatiquement défaut dans les chambres et la plupart des salles.
Et le ménage ne fait manifestement pas partie des priorités éducatives de cette école. Le confort était minimaliste : nous devions remplir un seau d’eau avant tout passage aux toilettes ou à la douche.
Cette situation pouvait paraitre inconfortable à nous autres, occidentaux habitués au jet de la douche. De ce fait, l’entretien des locaux étaient quelque peu difficile. Et nombre d’entre nous ont eu des problèmes de santé au cours de la semaine, heureusement sans conséquence grave. Le cuisinier et son équipe venait de Lomé pour préparer les 3 repas par jour pour les 110 congressistes. Si les repas étaient variés et typiques du Togo, la quantité était souvent insuffisante et il nous manquait,à nous occidentaux, des fruits frais locaux (oranges, ananas, bananes entre autres).
L’équipe d’organisation locale nous avait concocté de belles excursions, dont une à la journée. Nous avons été à Kpalimé, une des plus belles régions du Togo, qui se trouve, normalement,à 3h maximum de Aneho. Hélas, le chauffeur ne devait pas être au courant de ce temps de route, car à l’aller comme au retour, le voyage a été beaucoup plus long que prévu. Résultat, nous n’avons pas pu faire le programme en entier. Nous avons passé le début de l’après-midi à une belle chute d’eau, les plus courageux ayant réussi à prendre leur douche età se baigner. Ensuite nous avons visité un espace de plusieurs hectares de cultures locales: cacao et café bien entendu, mais aussi plusieurs autres plantes telles que des orangers, des papayers, des goyaviers, des palmiers pour ne citer que les principales. Le guide prévu pour nous donner des explications était absent, mais nos amis africains ont joué son rôle en répondant à nos nombreuses questions.
Nous nous sommes régalés des oranges prises directement dans les arbres. Nous n’avons pas pu visiter le château, vestige de la période coloniale allemande, par manque de temps. Le retour a été particulièrement long, en raison principalement du chauffeur, qui avait dû oublié qu’un bus n’est pas limité à 40km/h.
Concernant le programme, il y en avait pour tous les goûts: des entrainements divers pour organiser un travail en équipe, pour créer une association locale et l’animer, pour apprendre à guider, pour enseigner l’espéranto etc. Une discussion, réservée aux femmes et sur la vie des femmes dans nos pays respectifs, m’a particulièrement plu. L’initiatrice de ce programme a commencé par nous faire décider des règles à respecter pour que chacune se sente en sécurité pour parler librement. Alors nous avons échangé sur les inégalités entre hommes et femmes dans nos pays.
Nous avons écouté avec attention les femmes africaines participant à cette discussion, les aidant à formuler en espéranto ce qu’elles voulaient partager. C’est ainsi que nous avons appris avec surprise que le Rwanda avait une attitude très égalitaire envers les femmes, contrairement à ce que nous pensions. Des conférences autour des hommes, des femmes et leurs cultures, des échanges informels, des rencontres étonnantes, des jeux, du sport : notre équipe de foot a rencontré une équipe locale, et s’est incliné malgré une belle résistance, ont occupé notre temps.
Les soirées ont été variées aussi: des concerts d’artistes locaux, Jonny M., et enfin Kim qui a animé la première soirée pour faire connaissance et un concert qui a fini avec sa chanson la plus connue, adaptée aux circonstances: « malsana, malsana, malsaaaana* -! Malsana = malade