Une semaine en Bretagne

En tant qu’invité, j’étais présente pour un week-end d’études à Saint-brieux. Et comme j’avais assez de temps, j’ai aussi participé à un groupe de discussion à Dinan. Cela m’a permis de voyager à travers une partie de la belle Bretagne et de faire du tourisme dans le département des Côtes-d’Armor et d’Ille-et-Vilaine. Pendant un peu plus d’une semaine j’ai beaucoup discuté, écouté les histoires de mes hôtes, visité et photographié des lieux incroyables. J’ai également très bien mangé et de nombreuses fois expérimenté le très typique temps breton.

Ce voyage a commencé par un peu de nervosité dû au 9h de trajet en bus; pour sa longue durée mais aussi car c’était la première fois que je voyageais seule en France, dans un pays dont je ne parle pas la langue. Lorsque j’attendais à la gare de Toulouse j’ai été soulagé quand j’ai vu quelqu’un avec une inscription “Rennes” sur son manteau, qui était ma première destination. Malgré le long temps de trajet, tout s’est bien passé jusqu’à notre arrivée à Rennes. Quelques mètres avant notre arrivée nous sommes resté bloqué par une manifestation.

Donc nous étions en retard, mais ma première hôte, Josette m’a attendu patiemment. Après le petit-déjeuner elle m’a montré le Centre ville et les la vieille ville – principalement de très beaux bâtiments du XVIIIe siècle. Par exemple la mairie, le Parlement de Bretagne et Les Portes mordelaises de Rennes. Notre promenade a commencé en Place de Sainte-Anne, qui est une Place importante de Rennes. Un des faits intéressants est que dans le passé, les bâtiments étaient en bois, et ils continuent à rénover les maisons en utilisant ce matériau, mais après de nombreux incendies, une grande partie des maisons ont été reconstruites en pierre.

Rennes est une des plus petites villes ayant un métro. Elle dispose de 2 lignes de métro, comme à Toulouse, automatique et donc sans conducteur.

Ensuite nous sommes allées en voiture à la maison de Josette et de son mari, Jean-Pierre. Nous avons mangé ensemble, nous sommes reposés et nous avons principalement discuté. Evidemment sur l’Espéranto, mais aussi sur la linguistique, nos familles respectives, nos voyages et j’ai aussi découvert que Rennes est une ville en partenariat avec la ville de Brno, là où j’ai étudié !

Ils m’ont raconté comme ils ont voyagé grâce à l’Espéranto et qu’ils étaient restés en contact avec de nombreux espérantistes à travers le monde. Ils semblent même mieux connaitre la République tchèque que moi.

L’après-midi nous nous sommes encore promenés mais cette fois-ci à Montfort-surMeu, mais il a plu et il y avait beaucoup de vent donc nous ne sommes pas restés longtemps. Heureusement ce magnifique village n’était pas très grand et ils ne nous a pas fallu faire une longue promenade pour le visiter entièrement et faire de belles photos.

L’après-midi je suis allée en train jusqu’à Lamballe, chez un autre hôte, Jean-Yves. Nous avons cuisiné et mangé, la deuxième quiche de la journée. Ensuite je me suis bien reposée après une nuit presque blanche et une longue journée.

Vendredi matin j’ai repris le train pour aller à Plouaret, Lannion et près de Saint-Michel en Grève. Entre la pluie, la bruine et les fortes pluies, (évidemment Il ne pleut que sur les imbéciles qui ne sont pas dans un café ou un bar) moi, Hélène et Jean-Claude nous sommes d’abord promenés sur les bords de mer, visité les boutiques locales. L’après-midi nous sommes allés voir les Côtes de granite rose avec d’énormes pierres de granit de toutes les formes possibles. Vous pouvez discuter et débattre sur les formes des pierres comme par exemple : est-ce que c’est un lapin, une souris, un hérisson qui mange, une bouteille… Vous vous voyez quoi ?

Les bords de mer sont unique, on ne trouve des côtes similaires qu’en Corse et en Chine. Il est né d’une collision de plaques lithosphériques et de processus géologiques complexes.

Nous avons aussi admiré le Phare de Ploumanac’h/Phare de Mean Ruz qui, après les attaques et la destruction (1944) des Allemands, a été reconstruit avec les pierres de granite rose.

Autour des rochers poussent des fleurs jaunes bretonnes typiques appelées Ulex (Ulex/Ajonc).

Sur le chemin des bords de mer, nous nous sommes encore arrêtés pour voir l’un des menhirs. Les Celtes, qui avaient leur propre religion, ont été poussés au christianisme et des reliefs avec des symboles chrétiens ont été ajoutés à leurs monuments.

Une nouvelle discussion a suivi, principalement sur l’espéranto et la politique. J’étais curieux de connaître la Bretagne – sa culture et sa langue. Mes hôtes ont répondu à mes questions et en ont dit beaucoup plus sur l’histoire et la politique. Et bien sûr nous avons très bien mangé, notamment des crêpes (crêpes). Je savais qu’ils étaient très populaires dans ce quartier car tout le monde parlait de crêpes. Mais je n’avais pas réalisé à quel point les gens aiment sérieusement les crêpes jusqu’à ce que je voie et utilise un outil pour les faire.

Nous avons utilisé le reste de notre énergie pour vivre le Fest-Noz à Lannion. Il s’agit d’une fête avec des danses bretonnes, qui malheureusement n’étaient pas tout à fait traditionnelles cette fois-ci, mais qui valent vraiment le détour et une musique à écouter et déjà ajoutée à ma liste de musique.

Le samedi matin, c’était déjà l’heure du moment essentielle de mon aventure bretonne, le motif de la visite – la participation à un week-end d’étude à St Brieuc.

Mi estis kore bonvenigita kaj post mallonga prezento ĉiu iris al sia kurso. Ni grupiĝis laŭnivele kaj ĉirkaŭ 30 partoprenantoj partoprenis en unu el 4 grupoj – komencantoj, komencintoj, progresantoj kaj babilantoj. Mi estis en la lasta, sed “vizitis” ankaŭ la aliajn.

J’ai été chaleureusement accueilli et après une courte présentation tout le monde s’est rendu à son cours. Nous nous sommes regroupés par niveau et environ 30 participants ont pris part à l’un des 4 groupes – non parlant, débutants, avancés et les experts. J’étais dans le dernier, mais j’ai aussi “visité” les autres.

Dans le groupe de discussion, nous nous sommes d’abord présentés et avons choisi en conséquence les sujets les plus intéressants avec lesquels discuter. Nous avons partagé nos points de vue sur l’espéranto et des questions politiques, mais aussi sur les locuteurs natifs ou sur la manière d’attirer de nouvelles personnes vers l’apprentissage de l’espéranto.

Evidement ça ne manquait pas de bonne nourriture –

Kompreneble ne mankis bona manĝo – déjeuner partagé et le dîner dans une crêperie.

Dimanche, j’ai de nouveau participé à une séance de clavardage, mais cette fois nous avons pas seulement discuté, mais aussi joué et bavardé. Ça a commencé avec des jeux de mots pour se connecter un peu et réagir rapidement les uns aux autres. Puis on a commencé à faire des improvisations de théâtre, basé sur nos émotions. La partie la plus amusante était de faire semblant d’interpréter une personne – parlait une langue inexistante, une seconde – l’espéranto et une troisième interprétait et communiquait entre les deux personnes. Dans l’après-midi, nous avons terminé le week-end par une lecture tranquille, une co-écriture et une partie d’une pièce de théâtre de 1910.

Pendant ce temps, j’ai également rendu visite à d’autres groupes pour me présenter et répondre à des questions sur la République tchèque, EKC à Toulouse, TEJO et le volontariat – ce que nous faisons réellement.

Cela vaut aussi la peine d’être lu: Raporto de Armor Esperanto kun fotoj.

Après le week-end je suis retourné à Rennes pour me reposer. C’est une très belle ville et je voulais mieux l’explorer. Et surtout depuis lundi il y a eu plus de soleil, ce qui signifie plus de temps dehors et plus de photos !

J’ai passé trois jours dans des parcs (je recommande le Parc du Thabor), des bibliothèques, des musées (Musée des Beaux-Arts de Rennes) et à me promener le long des rivières.

J’ai aussi rencontré Pierre qui, il y a des années, a fait du bénévolat au TEJO et à l’UEA. Nous avons parlé du bureau central de l’UEA, de sa tendance à impliquer sa fille dans les événements en espéranto et de son activité passée à Rennes – il faisait partie d’un groupe qui a joué une pièce en espéranto ! Un discours très inspirant 🙂

Toute la semaine j’ai été curieuse de la langue bretonne (Le breton/brezhoneg). C’est la dernière langue celtique largement utilisée et on la voit très souvent sur des panneaux bilingues, par ex. noms de rues – similairement à l’Occitan à Toulouse. Je me suis donc posé la question – certaines personnes que j’ai rencontrées ont essayé de l’apprendre et l’une d’entre elles le parle même en natif. La langue a été interdite pendant de nombreuses années, mais heureusement, elle a recommencé à être enseignée. Ceux qui le parlent depuis longtemps disent que cette nouvelle langue bretonne (enseignée dans les cours) n’est pas la même langue et qu’ils ne la comprennent pas bien.

Après 3 jours à Rennes je suis quand même allé à Dinan pour participer à un groupe de discussion d’espérantistes locaux. Quand je suis arrivé à Dinan, j’ai visité un café avec des jeux de société. Je voulais boire du thé et me reposer un peu et l’endroit avait l’air très agréable de l’extérieur. Et à l’intérieur encore mieux – j’ai été accueilli par une femme charmante qui parlait très bien anglais, mais m’a encouragé à parler français, dès qu’elle a su que je resterais en France pendant quelques mois.

Jeudi après-midi, j’ai traversé Dinan la bouche ouverte. J’ai entendu et lu plusieurs fois que c’est une belle ville, mais c’est vraiment incroyablement beau !

On trouve généralement quelques bâtiments médiévaux de ce type dans les villes européennes, mais je n’en ai jamais vu autant au même endroit !

Le soir, j’ai visité le cercle de discussion. J’ai parlé de la République Tchèque, de Toulouse et du volontariat et j’ai aussi apporté mon “jeu” avec moi à l’occasion d’intérêt pour des choses de grammaire. Et les gens se sont intéressés !

La dernière nuit, si vous ne comptez pas la nuit aller-retour, j’ai passé avec la famille d’Alexandra. Sa mère vient de la République tchèque, de Brno, et maintenant elle vit en Autriche, près de ma sœur. Le monde est vraiment petit 🙂

Nous avons également évoqué le fait qu’une période d’étude de deux jours est trop courte – pour apprendre rapidement et parler couramment, il faut s’immerger dans la langue. Je me sens donc chanceux en tant que bénévole qui travaille en espéranto et utilise la langue tous les jours.

Vendredi, Alexandra et moi et quelques personnes du groupe de discussion ont visité Dinan. Son port, son église et son bar. Ma visite s’est terminée par une météo typiquement bretonne, de la pluie et du vent très forts, mais aussi de la bonne humeur – mon expérience a été complète.

Je ne regrette absolument pas ma visite d’une partie de la Bretagne. J’ai vu une autre partie de la France, une nouvelle culture, je suis revenu un peu sur mes débuts d’apprentissage de l’espéranto et j’ai appris sur moi-même. En plus de ce que j’ai capturé et vous montre à travers des photos ou du texte, j’ai aussi vu beaucoup de sourires et entendu beaucoup de belles paroles. Aussi pour cela merci à tous ceux que j’ai rencontré 💚

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