Suite à notre échange avec les acteurs principaux d’Espéranto Plus, Evelyne et Jean-Pierre, nous voulons aujourd’hui vous partager le projet ainsi que ses objectifs.
L’association Espéranto Plus est née d’une envie simple : soutenir financièrement des acteurs compétents dans la promotion de l’espéranto sur le continent africain. Plébiscitée en août 2020 par l’UEA pour ses actions en faveur de l’espéranto, l’association Espéranto Plus fait désormais partie de la longue et glorieuse liste des associations spécialisées de l’UEA (Fakaj Esperanto-asocioj).
L’idée principale d’Espéranto Plus est la suivante : fédérer des groupes de 15 personnes donnant chacune 10 euros par mois afin de soutenir un.e espérantiste ressource africain.e. Cela permettrait de réunir un salaire mensuel de 150 euros permettant de subvenir à ses besoins.
Dès lors, un rapport mensuel est envoyé comprenant certaines attentes, comme ce qui a été fait le mois passé et ce qui est prévu pour le mois en cours. Cela permettrait d’avoir des acteurs clés dans différents pays, pouvant ainsi se focaliser sur l’espéranto à temps plein… mais pas seulement !
En effet, la page internet du projet mentionne : “ces responsables et animateurs locaux que nous soutenons (Henriel, Adjévi, Honoré, Paul, Dismas, Mulele) ne s’occupent pas seulement de l’espéranto. Ils sont tournés vers les autres, ce sont des personnes engagées qui créent des clubs, des moments de partage et de rencontres, animent un quartier, viennent en aide à ceux qui ont des difficultés. Leur action et leur investissement sont bien plus larges.”
Comme le dit Jean-Pierre, l’Afrique comporte une « insuffisance de ressources » : bien que le continent africain soit proche de l’Europe, celui-ci « ne fonctionne pas de la même manière ». En Europe, les gens ont un travail journalier ; tandis qu’en Afrique, le travail n’est pas quotidien. Evelyne explique que les Africains vivent une certaine « précarité », se traduisant par des questions primaires comme « demain, que faire et que manger ? ».
Jean-Pierre ajoute que la vie en Afrique est « très chère » : en effet, les Africains ne bénéficient par exemple pas de sécurité sociale et doivent ainsi payer leurs frais médicaux, qui sont à peu près équivalents aux frais médicaux européens. Il précise le montant : « 20 euros ». Or, il explique que ces 20 euros représentent « la moitié d’un salaire mensuel en Afrique ». Le projet Espéranto Plus pourrait alors par exemple couvrir ces frais médicaux. Il rapporte, en comparaison, que « 150 euros est un bon salaire en Afrique. »
Jean-Pierre ajoute que la langue espéranto comporte un point positif : celui de ne pas parler « une langue d’un pays colonisateur (comme le français, l’anglais ou l’espagnol.) » L’espéranto devient ainsi un pont réel entre les Européens et les Africains : chaque personne l’a apprise.
La demande d’Espéranto Plus est la suivante : trouver davantage de parrains s’engageant à donner 10 euros par mois pour soutenir le projet. Les participants possèdent déjà des relations, mais ce n’est pas suffisant. Pour l’instant, le projet s’est implanté dans quatre pays du continent africain : le Togo, la Tanzanie, le Congo ainsi que Madagascar. L’objectif serait de l’élargir à tous les pays du continent.
Alors, si le projet vous intéresse, n’attendez plus : mobilisez-vous !
Vous pouvez retrouver le projet sur Facebook et sur leur page internet