Après 2 ans de retard du fait de la pandémie, le Congrès mondial d’Espéranto (UK – Universala Kongreso) a finalement eu lieu dans la métropole québécoise, Montréal. J’ai eu le plaisir d’y participer dans le cadre de mon service civique à l’étranger auprès de notre partenaire E@I. Voici donc le récit des aventures d’un volontaire d’EKC au Québec.
Comment je me suis retrouvé à Montréal
Voyons de plus près ce à quoi ma vie ressemblait à cette époque. En juillet 2022, j’étais encore volontaire EKC envoyé chez notre partenaire E@I en Slovaquie. C’est cette organisation qui a repris depuis cette année la tâche d’organiser les Congrès mondiaux d’Espéranto. L’association universelle d’espéranto (UEA) a délégué la tâche à cette équipe slovaque, chose qui jusque-là était faite en interne depuis le bureau d’UEA à Rotterdam.
En tant que bénévole chez E@I, j’ai contribué pendant quelques mois à l’organisation de ce congrès à travers quelques tâches administratives, entre autres liées au traitement d’informations sur le programme de l’événement. Notons que le Canada n’est pas exactement un pays bon marché, raison pour laquelle je ne pouvais pas y être envoyé par E@I ou UEA – de même que d’autres membres d’E@I.
Cependant, grâce au soutien d’E@I et de quelques amis, j’ai été recruté par une organisation non gouvernementale Pangée qui avait besoin d’aide pour diffuser son concept central d’ingénierie de la paix.
L’idée centrale de que l’ingénierie de la paix (comprenez la construction et le maintien de relations pacifiques entre les Hommes et les pays) devrait dans tous les pays être une discipline universitaire à part entière – au même titre que les relations internationales, les mathématiques ou la sociologie – avec ses diplômes et ses facultés. Ainsi, le but ultime de l’ingénierie de la paix est de garantir la paix dans le monde grâce à une multitude de professionnels de la paix formés à cette fonction. Parmi les diverses autres idées soutenues par Pangée figure l’utilisation de l’espéranto comme langue internationale.
Ainsi, j’ai été recruté pour une petite équipe rose d‘amateurs de paix pour d’occuper du stand de l’association d’une part, en soutien à UEA pour l’organisation de l’événement sur place d’autre part.
Ce que j’ai fait à Montréal
Pour Pangée, j’ai contribué à la mise en place du stand et à sa tenue tout au long de la semaine du congrès, entre quelques tâches d’organisation du congrès. Avec mes collègues, nous avons informé les participants sur l’ingénierie de la paix et leur avons fait découvrir notre monde rose.
Côté E@I, j’ai intégré l’équipe technique en charge de veiller au bon fonctionnement des différentes conférences, par exemple en s’occupant des micros ou des projecteurs. En somme, tout ces petits détails qui font fonctionner un événement. Un rôle assez similaire à celui que j’avais lors de la Rencontre polyglotte en Pologne.
Une autre tâche intéressante pour moi était de co-présenter la Internacia Arta Vespero (une soirée composée de diverses contributions artistiques) avec une espérantiste elle aussi de Toulouse, qui par ailleurs avait la charge l’ensemble du programme artistique du Congrès. Bien que nous nous soyons longuement préparés afin de garantir une soirée inoubliable, je suis malheureusement tombé malade et n’ai même pas pu assister au programme. Linda, ne me déteste pas s’il te plaît.
J’ai également eu l’occasion de travailler pour TEJO (dont je fais partie du Bureau). Pendant ce congrès, j’étais l’un des 2 membres du Bureau de TEJO sur place, ce qui m’a valu d’être impliqué dans plusieurs activités, comme celle de représenter l’organisation auprès de ses donateurs ainsi que plusieurs discussions avec le personnel d’UEA. Fort heureusement, d’autres membres de TEJO nous ont significativement aidé pour mettre à bien plusieurs de ces tâches.
Le Québec, le sirop d’érable et moi
Une autre raison pour laquelle j’étais ravi de participer à ce congrès était en fait le lieu même de l’événement : le Québec. Outre le fait que j’aime le sirop d’érable, je suis depuis longtemps curieux de connaître cette province canadienne pour sa situation linguistique particulière : une île fièrement francophone dans une mer nord-américaine anglophone. En tant que Français amateur de langues je m’intéresse tout particulièrement au rapport qu’entretiennent les Québécois avec leur langue, et ce qui distingue leur français du mien.
Cette curiosité sont maintenant en grade partie satisfaite, et j’espère revoir un jour l’Amérique du Nord – et le Québec en particulier.
Enfin, un grand merci à Pangée qui nous a soutenu mes collègues et moi. Sans ce soutien, je n’aurais eu l’occasion de voyager outre-Atlantique pour participer à ce Congrès.
Merci également à toute l’équipe E@I et d’EKC. Cet article est ma dernière tâche en tant que volontaire d’EKC. J’ai passé une belle année grâce au Service civique que j’y ai effectué, tant à Toulouse, en Slovaquie, que dans les événements auxquels j’ai participé et contribué dans d’autres pays.
Ĝis baldaŭ en Esperantujo!